Face Ă la pĂ©nurie de mĂ©decins dans plusieurs communes rurales, le dĂ©partement de lâYonne innove avec le lancement dâun dispositif de bus mĂ©dicaux itinĂ©rants. Ces unitĂ©s mobiles de santĂ© sillonnent les villages isolĂ©s pour proposer des consultations gĂ©nĂ©ralistes, des dĂ©pistages et un suivi rĂ©gulier des habitants.
đ Une idĂ©e simple mais efficace
- Les bus sont équipés comme de véritables cabinets médicaux : matériel de diagnostic, espace confidentiel, connexion numérique sécurisée.
- Ils se dĂ©placent selon un planning fixe, avec des arrĂȘts programmĂ©s dans les communes oĂč il nây a plus de mĂ©decin traitant.
- Chaque unitĂ© est animĂ©e par un binĂŽme : un mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste (ou interne en fin dâĂ©tudes) et une infirmiĂšre diplĂŽmĂ©e, en lien avec les hĂŽpitaux dâAuxerre et de Sens.
« On ne remplace pas le mĂ©decin de famille, mais on recrĂ©e un lien humain et mĂ©dical lĂ oĂč il nâexiste plus », explique un responsable de la coordination dĂ©partementale.
â ïž Un constat alarmant
- PrĂšs de 25 % des habitants de lâYonne vivent aujourdâhui dans une commune sans mĂ©decin.
- Certains patients doivent parcourir plus de 30 kilomĂštres pour un simple rendez-vous.
- Les dĂ©serts mĂ©dicaux sâĂ©tendent particuliĂšrement dans le nord et lâest du dĂ©partement, touchant surtout les personnes ĂągĂ©es et les familles modestes.
đĄ Un projet qui redonne espoir
- Le financement est assurĂ© conjointement par le Conseil dĂ©partemental de lâYonne, lâAgence rĂ©gionale de santĂ© et plusieurs fondations privĂ©es.
- Des consultations de base (vaccins, bilans, suivi tension, diabÚte, etc.) sont gratuites ou à tarif réduit.
- Les habitants peuvent aussi bénéficier de téléconsultations assistées, en direct avec des spécialistes des hÎpitaux régionaux.
đ± Une vision durable de la santĂ© rurale
Ce projet pilote pourrait inspirer dâautres dĂ©partements ruraux confrontĂ©s Ă la mĂȘme problĂ©matique.
Il dĂ©montre que la modernitĂ© et la solidaritĂ© peuvent aller de pair : soigner, câest aussi rapprocher les services des citoyens.
« La santĂ© nâest pas une question de distance, mais de volontĂ© », conclut le prĂ©sident du Conseil dĂ©partemental.
